PFAFF 130

Zig Zag d’ingénierie allemande

Production de 1932 aux années 1950

Cette PFAFF 130 a fait partie de l’héritage d’une famille vivant à Grainville en Normandie. Les précédents propriétaires ne savant pas la faire fonctionner, l’auraient stocké comme décoration dans une véranda. Exposée à la lumière et à l’humidité, elle ne fonctionnait plus au moment où je l’ai récupéré. La manivelle était bloquée, le chrome sérieusement piqué et la laque a globalement craquelé.

Cette machine est phénoménale. L’ingénierie et la précision allemande si réputée se reflètent dans cette machine. À travers son poids et sa robustesse, on reconnaît une qualité certaine dans chacune des pièces. Le point est précis et semble être assuré à tous les coups.

Ma première restauration de machine.
Il s’agissait de cette PFAFF 130 de 1950 qui a été mal conservée. Je l’avais découverte rouillée et totalement bloquée. La manivelle ne tournait pas d’un cheveu et la peinture était écaillée. J’ai alors hésité à l’acquérir car je ne m’attendais pas à la trouver dans un tel état. Elle était extrêmement lourde et impressionnante ; je la trouvais mystérieuse. Je voulais absolument la sauver mais je n’avais pas encore les outils et la connaissance. Je me suis dis que je finirais bien par apprendre un jour et puis j’avais fait du chemin pour venir la voir. Je l’ai donc ramené chez moi.

Conception ingénieuse.
Un des plus beaux et plus ingénieux accessoires optionnel a été conçu pour permettre à cette machine de réaliser des points de broderie automatique. L’objet ressemble à un boîtier métallique, celui-ci se fixe au dos de la machine, au niveau du mécanisme responsable du Zig Zag. La sélection du point décoratif se fait à l’aide de petits leviers intégrés au boîtier. L’ensemble mis en marche est fascinant à contempler.

La Cousine de la Singer 206.
La PFAFF 130 effectue le point Zig Zag et son fonctionnement se rapproche énormément de celui de la Singer 206. Pour les deux machines, à l’intérieur, une puissante courroie transmet la rotation du volant vers le mécanisme du crochet. À l’usage, il faut basculer les machines pour y insérer la boîte à canette. Les possibilités de mouvements de l’aiguille sont identiques. La seule différence notable réside dans les griffes d’entraînement, qui sont rétractables sur la PFAFF 130.

Restauration en images :